1. Pourquoi j’y étais et l’énergie ressentie
Je suis allée au SILA (Salon International du Livre d’Alger) pour rencontrer le public algérien, faire découvrir ma maison d’édition et mes livres, et me connecter aux professionnels du secteur.
Le SILA, ce n’est pas juste un événement : c’est une scène culturelle gigantesque, un point de rencontre incontournable pour comprendre le marché algérien et sa dynamique réelle.
2. Une affluence impressionnante et une soif de nouveautés
Le SILA 2025 impressionne par son ampleur : 1 254 maisons d’édition venues de 49 pays ont répondu présentes. Le thème de cette édition, « Le livre, carrefour des cultures », prend tout son sens au milieu de cette diversité et de cette effervescence.
Le public, massif, jeune et très impliqué, afflue sans discontinuer. Dans l’espace dédié à la littérature jeunesse, j’ai observé une forte demande pour les outils éducatifs et les contenus pédagogiques. Les histoires “pures” suscitent moins d’intérêt… sauf auprès de la nouvelle génération de parents, plus sensible à la narration, à l’esthétique et à la qualité. Ceux-là sont ravis de découvrir des livres du niveau de ceux qu’on retrouve dans les grands salons internationaux : variés, modernes, soignés et solides sur le plan narratif.

3. Les rencontres marquantes
Au SILA, je n’ai pas juste parlé business : j’ai croisé des jeunes talents d’Algérie, des confrères du monde arabe, des professionnels de l’édition. Ces échanges, que ce soit autour d’auteurs, d’imprimeurs ou de distributeurs, ont été très riches. Ils m’ont donné une vision plus fine de ce qui fonctionne, de ce que le marché algérien veut, et de comment je peux y prendre ma place.
4. Une dimension intellectuelle très forte
Autour du salon, un colloque international intitulé “L’Algérie dans la civilisation” a eu lieu, réunissant intellectuels, historien·nes, décideur·ses, en insistant sur l’histoire, la mémoire, le rôle de l’Algérie dans le dialogue entre civilisations.
Ça donne une profondeur rare au salon : ce n’est pas seulement de la vente, c’est un vrai espace de réflexion et de construction culturelle.

5. Ce que ça m’a ouvert comme perspectives sur le marché algérien
Adapter certains de mes livres ou formats pour répondre à la forte demande en contenus pédagogiques, tout en restant fidèle à ma ligne éditoriale: des ouvrages ludiques, portés par des histoires, qui transmettent en douceur sans sacrifier la narration.
Envisager des partenariats locaux (imprimeurs, distributeurs) avec des pros rencontrés au salon ;
Construire une stratégie de communication plus locale, plus “algérienne”, pour toucher ce public qui veut des livres de qualité mais aussi identifiables à sa culture.

6. Une conviction renforcée
Au fond, ce séjour au SILA m’a convaincue qu’investir le marché algérien n’est pas un acte accessoire : c’est stratégique et porteur. Le public est là, l’ouverture culturelle est réelle, et il y a une place énorme à prendre, avec sens et authenticité.






